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LES ISSERS - ISSERVILLE

Ce blog créé par les jeunes des Issers à pour but d'offrir un espace pour s'exprimer : de l’actualité, du sports, de développement, d'environnement, culture, art, jeunes talant.

Vie précaire à la cité Chabani

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Photo jeunes issers

2000 personnes vivent dans cette cité qui donne plutôt l’image d’un projet en plein chantier Les habitants de la cité Chabani, située au centre-ville des Issers évoluent dans des conditions qui n’ont rien à envier à celles prévalant au niveau des bidonvilles. Cette cité dans laquelle vivent près de 2000 personnes offre plutôt l’image d’un projet en plein chantier. Le cadre de vie y est devenu non seulement dégradé mais une véritable menace pour la vie des résidents et des riverains. Dernièrement, les eaux usées ont débordé vers la surface, offrant à la cité l’image d’un petit marécage dans lequel baignent les rats et toutes sortes d’insectes. En effet, les vides sanitaires des blocs d’habitation sont de tout temps submergés d’eaux usées. Ce qui a favorisé la prolifération des rongeurs et les moustiques, qui ont transformé le quotidien des habitants en un véritable cauchemar. Cette situation alarmante dure depuis plusieurs années, mais elle n’a nullement inquiété les services concernés, lesquels sont appelés à intervenir régulièrement pour déboucher les caniveaux ou absorber les eaux fétides. «Nous avons alerté les services de la voirie, les responsables du bureau d’hygiène et l’Office national de l’assainissement à maintes reprises, mais ils se rejettent la balle», déplore un résident. D’importantes quantités d’eaux usées ont envahi les alentours des blocs 16 et 17 au point où même l’accès aux appartements y a été très difficile. Le réseau de drainage était totalement obstrué. Les services concernés n’ont daigné intervenir qu’après l’amplification du problème et les menaces brandies par les résidents. «On les a tous interpellés à temps. Ils se sont déplacés sur place, mais ils sont repartis sans rien faire. Le problème n’a été résolu qu’une semaine après et cela suite à la mobilisation de tous les habitants», ajoute notre interlocuteur. En sus de cela, il faut préciser que cette cité qui a été durement touchée par le séisme, offre une image des plus désolante. La saleté envahit tous les coins. Les quelques bacs à ordures qui y sont installés s’avèrent largement insuffisants pour contenir les déchets ménagers des habitants. Ces derniers jettent dans la plupart du temps les ordures à même le sol et à proximité des blocs, ce qui attire les chats et les chiens qui viennent à la recherche de quoi assouvir leur pitance. Les habitants notent que même les services de la voirie de l’APC n’y assurent pas la collecte d’ordures régulièrement. A ce décor insalubre vient se greffer la prolifération des herbes sauvages, les monticules de gravats dus aux multiples chantiers inachevés, la dégradation des espaces extérieurs et l’absence d’aires de jeux pour enfants. À voir «les forêts» d’herbes qui entourent les blocs d’habitation, l’on ne peut que se poser la question si on est bel et bien en ville ou en campagne. Il faut dire que même les habitants ne font, semble-t-il, aucun effort pour améliorer leur cadre de vie et résoudre les problèmes auxquels ils sont confrontés. Cette année les responsables ont inscrit un projet d’aménagement de cette cité. Mais les habitants restent sceptiques au sujet de son aboutissement et exigent au préalable l’achèvement des travaux des blocs de logements de type LSP avoisinants pour pouvoir aménager toute la cité.

El Watan : Ramdane Koubabi

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